Lorsqu'il est convaincu que
Jean-Paul Ier sera nommé pape, l'abbé Lunghi, secrétaire à la banque du Vatican, est pris de panique : le futur pontife a annoncé que s'il accédait à la magistrature suprême, il remettrait de l'ordre dans les finances romaines gangrenées par des connexions louches avec la loge P2 et la mafia.
Afin d'échapper à cette moralisation des avoirs du Saint-Siège, l'abbé Lunghi va faire un pacte du diable avec un banquier genevois, Marcel Bonnivard, un ami chez qui il abritera un trésor de guerre de plusieurs centaines de millions de dollars, logés au Liechtenstein dans la Fondation de la providence.
Le 28 septembre 1978,
Jean-Paul Ier meurt très opportunément après 33 jours et 6 heures de pontificat. Les affaires de Vatican S. A. peuvent reprendre comme avant. Grâce à son intervention efficace, l'abbé Lunghi accélère sa carrière sous les ors du Vatican et se retrouve vite évêque, puis cardinal. Bonnivard, quant à lui, peut s'adonner tranquillement à la gestion de sa clientèle et, côté loisirs, à l'accroissement d'une magnifique collection d'automates.
Quelques années plus tard, un nouvel associé de Bonnivard et Cie, cédant aux sirènes de la cupidité, se lance dans une spéculation hasardeuse et met la banque au bord de la faillite. Faisant taire ses scrupules, Marcel Bonnivard veut utiliser l'argent du Bon Dieu pour éviter la catastrophe, mais il a négligé un détail : le vrai bénéficiaire des fonds de la Fondation de la providence n'est pas le Vatican, mais la « Pieuvre » incarnée par Vito Scarzalesi, un dangereux capo mafieux. Le bilan de la fausse manoeuvre du Suisse s'avérera terrible et sèmera la mort sur les rives du Léman.
En 2010, Claudio Pellegrino, un jeune paumé corse reçoit la visite d'un passeur suisse en mission à Bonifacio, il est loin de se douter où va le mener le contenu du paquet de papier kraft qu'il lui remet. Louise Rondot, modèle nu pour peintres, va lui rappeler que personne n'échappe à son passé, même lointain.
Il s'agit ici d'un thriller, lié à d'obscurs trafics d'argent et à la mafia, qui se déroule dans les milieux proches du Vatican. Argent et pouvoir, morts suspectes et mystère, sexe et secrets peu à peu révélés : tous les ingrédients sont là pour un récit riche en rebondissements.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Ce roman est le sixième de
Jean-Louis du Roy, qui confirme avec
L'Argent du Bon Dieu son talent d'auteur à suspense.