Sur la cheminée, il y avait quatre grenouilles en porcelaine. Ces hideux animaux, assis dans des poses graves imaginées par un crétin et réalisées par un bourreau, montraient avec indifférence des ventres jaunes et faisaient le geste de râcler un violoncelle, de souffler dans un piston, leurs gros yeux fixés sur des feuilles bariolées de notes, tandis qu'un singe de même substance, juché sur un tréteau, battait la mesure devant cet orchestre diabolique qui n'était encore qu'un quatuor, mais que je devais voir grossir démesurément plus tard.Enfin, sur les murs, pas une place qui fût laissée libre. Des cadres divers, des épingles même retenaient des découpures de journaux illustrés représentant des scènes d'opéra ou des portraits de musiciens, chanteurs ou compositeurs.