L'enfer de la prison de Tazmamart raconté...Sous ce titre, Abdelhak Serhane a rapporté les mémoires du capitaine Salah Hachad, pilote de chasse et chef des moyens opérationnels de la base militaire aérienne de Kenitra, de son épouse Aïda, de sa fille et d'un gardien du bagne de Tazmamart.« On me passe le téléphone. Deux voix me parlent au bout de la ligne. Je ne les avais jamais entendues. Les deux voix m'appellent " Papa ". J'écoute. Je pleure. Mes larmes ne veulent plus s'arrêter. Je ne peux pas parler. Pour dire quoi ? Ils m'ont privé de la voix de mes enfants pendant près de vingt ans? » Propos du Capitaine Salah Hachad, qui rapporte dans ce livre les moments forts du coup d'État du Boing royal, comme ceux de l'enfermement à Tazmamart et les longues et difficiles tribulations que vécurent les familles des "emmurés" pour leur libération.Le témoignage stupéfiant du militaire Salah Hachad, et de sa famille, sur ses années d'emprisonnement. À lire absolument !EXTRAIT17 août 1972. Quatre heures du matin.Arrêtés par le général Ben Abdeslam, chef d'Etat Major adjoint des FAR, le commandant Laanigri de la gendarmerie, le commandant Boutaleb et le capitaine El Mouch de l'aviation, nous avons été conduits à l'Etat major, entassés dans des camions militaires et escortés par des chars d'intervention rapide. Là des officiers des FAR nous ont fait subir des interrogatoires. Ils ont vite été relevés par la gendarmerie. En fait, en guise d'interrogatoires, ils nous sermonnaient sur ce que nous avions fait. Que ce n'était pas un comportement digne d'officiers ayant juré fidélité au trône et à la patrie... Nous avons été mal traités puisque nous étions menottés et nous avons dormi à même le sol et sans couverture. Il a fallu que certains rouspètent fort pour qu'ils nous apportent enfin des couvertures. C'était le début de la descente aux enfers.
L'enfer de la prison de Tazmamart raconté...
Sous ce titre, Abdelhak Serhane a rapporté les mémoires du capitaine Salah Hachad, pilote de chasse et chef des moyens opérationnels de la base militaire aérienne de Kenitra, de son épouse Aïda, de sa fille et d'un gardien du bagne de Tazmamart.
« On me passe le téléphone. Deux voix me parlent au bout de la ligne. Je ne les avais jamais entendues. Les deux voix m'appellent " Papa ". J'écoute. Je pleure. Mes larmes ne veulent plus s'arrêter. Je ne peux pas parler. Pour dire quoi ? Ils m'ont privé de la voix de mes enfants pendant près de vingt ans... » Propos du Capitaine Salah Hachad, qui rapporte dans ce livre les moments forts du coup d'État du Boeing royal, comme ceux de l'enfermement à Tazmamart et les longues et difficiles tribulations que vécurent les familles des "emmurés" pour leur libération.
Le témoignage stupéfiant du militaire Salah Hachad, et de sa famille, sur ses années d'emprisonnement. À lire absolument !
EXTRAIT
17 août 1972. Quatre heures du matin.
Arrêtés par le général Ben Abdeslam, chef d'Etat Major adjoint des FAR, le commandant Laanigri de la gendarmerie, le commandant Boutaleb et le capitaine El Mouch de l'aviation, nous avons été conduits à l'Etat major, entassés dans des camions militaires et escortés par des chars d'intervention rapide. Là des officiers des FAR nous ont fait subir des interrogatoires. Ils ont vite été relevés par la gendarmerie. En fait, en guise d'interrogatoires, ils nous sermonnaient sur ce que nous avions fait. Que ce n'était pas un comportement digne d'officiers ayant juré fidélité au trône et à la patrie... Nous avons été mal traités puisque nous étions menottés et nous avons dormi à même le sol et sans couverture. Il a fallu que certains rouspètent fort pour qu'ils nous apportent enfin des couvertures. C'était le début de la descente aux enfers.
À PROPOS DE L'AUTEUR
Né en 1950 au Maroc,
Abdelhak Serhane est un écrivain et universitaire opposant au régime d'Hassan II et exilé au Canada. Il partage son temps entre le Maroc, le Canada et les États-Unis où il enseigne la littérature française (université de Louisiane à Lafayette) et dirige la revue
Études Francophones.